Recueil de publications et communications publiées dans l'un des domaines d'activité de l' Institut.
CLASSEMENT
Les publications reproduites sur ce site sont répertoriées provisoirement de manière aléatoire, mais elles ont vocation à être classifiées par thème et par auteur.
Les Hôpitaux Universitaires M arseillais
L'histoire des Hôpitaux de Marseille commence au XIIème siècle, avec la fondation sur la rive nord du Lacydon de l'Hôpital du Saint-Esprit. À la Renaissance, la population augmentant, on décide de réunir à l'Hôpital du Saint-Esprit, l'Hôpital Saint-Jacques de Galice pour ouvrir un " bel et grand hôpital ", ce sera l'Hôtel Dieu qui sera remplacé en 1753 par le nouvel Hôtel Dieu... devenu maintenant le siège de l'hôtel Intercontinental.
En 1858, on inaugure l'Hôpital de l'Immaculée Conception puis en 1887 l'Hôpital SainteMarguerite. Avec la création des CHU, sont ensuite construits en 1964 le C.H.U. Nord, et en 1974 le C.H.U. Timone.
Le CHU de Marseille compte actuellement quatre hôpitaux répartis sur trois sites : Nord, Centre (La Timone et La Conception) et Sud (Sainte-Marguerite/Salvator), représentant un ensemble de 3400 lits.
La chirurgie orthopédique et traumatologique marseillaise est intégrée au sein du Pôle Locomoteur qui regroupe aussi la chirurgie reconstructrice et de la main ainsi que la rhumatologie.
ARTHROPLASTIE TOTALE DE LA HANCHE SUR SEQUELLES DE LUXATION CONGENITALE
Pr X. FLECHER
La réalisation d'une arthroplastie totale de hanche sur séquelles de luxation congénitale représente probablement encore l'un des challenges les plus difficiles en arthroplastie de hanche primaire. Il convient de comprendre les désirs fonctionnels du patient, parfois irréalistes, d'analyser les désordres anatomiques avec l'aide du scanner et d'anticiper les complications. Le bilan paraclinique doit permettre une planification rigoureuse. Il inclut une radiographie du bassin de face, permettant de classer la sévérité de la luxation, un cliché de la hanche de face et de profil, une télémétrie de face, si possible couchée et, en fonction de l'examen clinique, des clichés du rachis, du pied (équin fixé) et une télémétrie de profil (flessum).
L'analyse de l'allongement du membre à réaliser, souvent différent de la stricte inégalité de longueur, doit être rigoureuse. Il est intéressant aussi de disposer d'un scanner avec analyse 3D. La voie d'abord habituelle du chirurgien peut être utilisée, même si, historiquement, la voie transtrochantérienne est la plus décrite. Une trochantérotomie doit être envisagée, si elle permet d'accéder plus facilement au paléoacétabulum ou si le grand trochanter mérite d'être repositionné.
Au niveau acétabulaire, des implants de petite taille et une greffe du toit sont souvent nécessaires. Au niveau fémoral, il peut être utile de prévoir des implants miniaturisés. Il est important de s'intéresser à l'antéversion fémorale qui est très variable et la plupart du temps différente de l'antéversion prothétique définitive. Dans le cas de l'utilisation d'une tige sans ciment, le scanner permet d'anticiper l'intérêt d'une tige à col modulaire, voire sur mesure. En prenant en compte toutes ces spécificités, le résultat fonctionnel est souvent jugé par des patients à l'handicap préopératoire majeur et ancien comme « miraculeux » malgré un taux de complications (boiterie, luxation) plus important que la population globale des prothèses totales de hanche.
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Mots-clés : Arthroplastie de hanche, Luxation congénitale